La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône       La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône

                     

L'Osier à Charrey . . . . .

                   
     
                                                     


Paul Chêne et Félicie, sous la surveillance de la chienne Diane.

       
Si l’on vous dit : oisos, salix vitellina « jaune », salix viminalis « blanc », salix purpurea « rouge », salix purpurea dafkaydes « bleu »…
vous ne pensez certainement pas que ces mots savants grecs ou latins sont en fait les noms d’un arbre bien connu dans notre région. Cette sorte de saule s’appelle couramment l’osier. 

Pendant des
centaines d’années, cet arbre a été respecté, soigné, taillé dans notre commune car il constituait une
bonne partie des revenus des habitants. Presque toutes les familles de Charrey étaient concernées.
Dans notre région à Bonnencontre, à Magny-lès-Aubigny, à Bessey ou encore à Franxault, mais plus
particulièrement dans la commune de Charrey, la culture de l’osier était très importante. De nombreux
champs d’osiers étaient plantés, l’étendue des surfaces exploitées entre 1930 à 1950 était estimée à
60 hectares. Le travail de ces brins rapportait quelques sous bien mérités !
    


Les deux frères Friaudet, Georges et Joseph
en plein travail devant chez eux, place Saint Pierre

   

Comme l’osier à Charrey était source d’une activité importante, dès la chute des feuilles et jusqu’à la fin de l’hiver, hommes, femmes et enfants se faufilaient sous les branches, le dos courbé, pliés en deux, pour couper les brins, petits et gros, car il ne fallait rien perdre.
Il fallait confectionner les bottes en « tout venant ». Qu’il est pénible ce travail de coupe ! 
Souvent sous la pluie, dans le brouillard, quelquefois les pieds dans la neige, le verglas sur les branches, les gouttes d’eau qui vous tombent sur le dos,
La gousotte (serpette, célèbre instrument de défense ou d’attaque des vanniers) tient mal dans les mains glacées qu’il faut réchauffer souvent. Une main tient la poignée de brins, l’autre coupe avec la gousotte affûtée comme un rasoir. Il faut aussi écarter les herbes, les orties, les ronces.

Ce n’est pas tous les jours la joie ! Quand il gèle, que la bise souffle, il n’est pas facile de se mettre à la « cale » (à l’abri).
Les pieds, souvent dans les sabots, ne sont pas non plus très heureux, les vêtements sont trempés et puis il faut aussi porter les grosses bottes au bout du champ pour les rentrer le soir, à la maison, car les charpagnattes pourraient bien passer par là et en emporter quelques-unes.
Une fois les bottes rangées dans la cour, il est temps de réchauffer les hommes… Un p’tit coup de marc ou de prune, un bon vin chaud ou la soupe… devant le poêle, car la nuit est là et puis il faut encore aiguiser les gousottes pour le lendemain, soigner les bêtes pour certains. 
P’t-être faire une coinchée chez la Jeanne pour d’autres…

             

La vannerie

    

Le travail de vannerie

                                                                 

        
                 

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