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« Ce n’était pas de la rigolade la
blanche ! » En effet, pour la vannerie, elle requiert un travail particulier. Il
faut mettre l’osier à l’eau à la récolte pour que la sève continue à monter.
Pour cela, tous les points d’eau sont utilisés : le bief, depuis le haut de pays
jusqu’au pont de la Comète, les mares, les sources, les fossés. Il faut presque
se battre pour avoir de la place.
Ceci permettra à la peau de se détacher facilement à l’aide du cirou.
On obtient alors le blanc qui n’est en fait que le bois qu’il faudra aussi trier
par taille, par grosseur, quelquefois refendre et aussi faire sécher.
Ce travail est réalisé après l’hiver (avril ou mai). Bien sûr, cette qualité
d’osier se payait plus cher. Il faut savoir qu’une machine spéciale à « cirer » a
été utilisée par Gilbert Begin dans les années d’après guerre.
Elle remplaçait à elle seule 15 personnes.
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Les frères Friaudet, de Charrey-sur- Saône, Joseph et Georges dit Vovo, travaillent allègrement l’osier.
Après avoir été coupé, en novembre et décembre, l’osier a séjourné dans l’eau pour avoir des racines
et de la sève et ce jour on passe à la deuxième phase, celle dite du cirou. Joseph est à la tâche, tout
comme son frère Georges.
Serpettes à la main, dans les rameaux jaunes et rouges, les deux frères
mettront dix jours pour couper une tonne et demie d’osier.
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