La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône       La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône

                     

En tout cas, bravo les anciens . . . . .

     
Car le travail, il fallait le faire.
D’autant plus que ce n’est pas fini. Quand tout est coupé et rentré dans la cour, toujours au froid, quelquefois à l’abri dans la grange, il va falloir tout reprendre, rouvrir les bottes, passer les brins au peigne pour enlever les herbes et les feuilles, trier les brins par taille, refaire les bottes en n’y mettant que les beaux brins qui ne font pas de fourche.

Quelles sont belles maintenant ces bottes bien dressées, alignées !
Le poids est estimé, le prix aussi. Le gain est calculé, mais il faudra aussi discuter avec l’acheteur. Il ne faut tout de même pas se faire « rouler » !
Cet osier va partir pour différents pays ou destinations (midi de la France, Alsace, Allemagne, Belgique, Hollande). Il s’en fabriquait de deux sortes : la naturelle et la blanche. Cette dernière, plus particulièrement destinée à la vannerie, reçoit un travail particulier.

L’osier a disparu de Charrey, pourquoi ? 
Changement de mode d’attachage de la vigne, utilisation réduite aujourd’hui des paniers, corbeilles, bonbonnes, arrivée des matières plastiques, usure des champs par épuisement, manque de main-d’oeuvre pour la taille, travail mieux payé en ville, à l’usine,
matériel agricole moderne, remembrement, etc.
Gilbert et Jean Begin, Georges et Joseph Friaudet ont été de nombreuses années producteurs et négociants en osier. Wagons et camions emportaient les bottes récoltées à Charrey, mais aussi dans
les environs des cantons voisins.

   

  


Geotges FRIAUDET, vient de terminer sa botte de blanche . . .
     

Bravo à tous ceux qui ont travaillé et peiné par tous les temps ! Des centaines de tonnes passaient par leurs mains. 
Aujourd’hui, il ne reste plus de parcelle d’osier à Charrey.

   

  

           
Comme on peut le voir sur cette ancienne carte postale, la place Saint-Pierre de Charrey, au centre du village, était le haut lieu du traitement de l’osier. Les familles se donnaient rendez-vous avec les enfants, chacun avait quelque chose à faire, comme souvent le temps est calme, on entend juste, un
peu plus loin, bêler les moutons de Rolande, un petit voile de brume monte de la terre, l’horloge de l’église sonne 4 heures.
Désormais, quand vient l’heure de cueillir l’osier, on est loin de l’animation fébrile d’autrefois.
Il est loin le temps où le village, comptant aujourd’hui 349 habitants (dont seulement 5 agriculteurs), vivait au rythme de l’osier et avec le bruit du cirou…

        

    
                                                                                                   

                        
                 

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