Car le travail, il fallait le faire.
D’autant plus que ce n’est pas fini. Quand tout est coupé et rentré dans la cour, toujours au froid,
quelquefois à l’abri dans la grange, il va falloir tout reprendre, rouvrir les bottes, passer les brins au
peigne pour enlever les herbes et les feuilles, trier les brins par taille, refaire les bottes en n’y mettant
que les beaux brins qui ne font pas de fourche.
Quelles sont belles maintenant ces bottes bien dressées, alignées !
Le poids est estimé, le prix aussi. Le gain est calculé, mais il faudra aussi discuter avec l’acheteur. Il
ne faut tout de même pas se faire « rouler » !
Cet osier va partir pour différents pays ou destinations (midi de la France, Alsace, Allemagne,
Belgique, Hollande). Il s’en fabriquait de deux sortes : la naturelle et la blanche. Cette dernière, plus
particulièrement destinée à la vannerie, reçoit un travail particulier.
L’osier a disparu de Charrey, pourquoi ?
Changement de mode d’attachage de la vigne, utilisation réduite aujourd’hui des paniers, corbeilles, bonbonnes, arrivée des matières plastiques, usure des
champs par épuisement, manque de main-d’oeuvre pour la taille, travail mieux payé en ville, à l’usine,
matériel agricole moderne, remembrement, etc.
Gilbert et Jean Begin, Georges et Joseph Friaudet ont été de nombreuses années producteurs et
négociants en osier. Wagons et camions emportaient les bottes récoltées à Charrey, mais aussi dans
les environs des cantons voisins.
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