Commençaient alors le débranchage sur un appareil appelé cirou en patois et l’éclatement de la
peau.
Le cirou est une fourche métallique qui serre le brin et décolle la peau. Celle-ci, une fois enlevée,
était séchée puis vendue aux agriculteurs qui s’en servaient comme lien pour les moissons.
« La peau de l’osier se fend, on la retire pour en faire des liens. Dans le temps, dira Joseph, les liens servaient à
attacher la paille et la vigne. »
Georges et Joseph (depuis, Joseph et Georges sont décédés) « blanchissent » ainsi 400 kg d’osier
qui serviront à la vannerie, et ce n’est pas rien car il faut tenir « brin par brin », il faut donc patience,
courage et dynamisme, les frères Friaudet n’en manquent pas !
Cela dure au moins trois semaines…
Ensuite, l’osier blanc était vendu par paquets et destiné à la vannerie principalement.
Si vous passez à Charrey, venez faire un petit tour sur la place, car la culture de l’osier s’amenuise
d’année en année et ne sera bientôt plus qu’un souvenir.
Voir travailler l’osier mérite le respect et un beau sourire car c’est presque un folklore !
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Régulièrement, Joseph s’installait sur la place, en face de chez lui, et tranquillement, à l’ombre
des marronniers, il fabriquait des corbeilles que bon nombre d’habitants venaient lui commander.
Combien en a-t-il fait ?
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