La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône       La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône

           

L'école des garçons  . . . .

         

     
La mairie et l’école des garçons. 

Même si elle avait l’air triste et austère, on l’aimait bien, notre école.
Que de bons moments passés entre nous, que de rires, parfois des pleurs, une ou deux bagarres, pour en finir nous étions sages.

Les tableaux de lecture et les livres constituaient le matériel d’apprentissage pour la méthode dite syllabique, bon nombre d’entre nous éprouvaient des difficultés.
Et puis l’écriture avait une grande importance ; on écrivait en cursive, bâtarde, gothique, souvent comme on pouvait avec les plumes métalliques à bec. Pas toujours faciles, les pleins et les déliés.
Lorsque nos mains étaient propres, nous étions très fiers, on croyait que notre réputation d’écrivains habiles allait redorer notre image auprès de notre instituteur. 

Certains avaient beaucoup de mal à
écrire, et combien de fois ils allaient à la pompe devant la mairie pour se laver les mains !
Les tables d’addition, de multiplication, de division étaient apprises par coeur. 
On chantait en quelque sorte les tables de multiplications : j’ai chanté deux fois 1, deux fois 2, deux fois 3, etc.
La connaissance de la France et de l’Empire colonial français à travers le monde (Afrique, Asie, Amérique) avait une grande importance, cela s’appelait la géographie. Qu’elles étaient belles ces grandes cartes en carton que notre instituteur accrochait au mur !
Si les tables de multiplication étaient chantées, les départements et leur numéro aussi, entre
l’écriture, le calcul avec ses tables, la géographie, les sciences, il fallait préparer le certif, ce sacré
     

 

                     
École de Charrey, année 1936, l’instituteur était monsieur Grolet

On reconnaît, en haut de gauche
à droite : Solange Clément, Irène Tarassi, Bernard Rousselet, Roland Brabant, Hélène Tête, Denise Begin, Ginette Friaudet, Albert Mony, Rolande Saintot, Germain Moron. 

En bas de gauche à droite :
Jean Gillot, Gilbert Moron, Fernand Potot, Henri Moron, Michel Rousselet, Robert Rousselet, Suzanne Rousselet, Louise Potot, Hugot, Jacqueline Tête, Suzette Mony, Jean Begin, René Ligiot, Georges Ligiot.

Et les leçons d’instruction civique… On disait toujours qu’il fallait obéir à sa maman, à ses parents, qu’il fallait être poli, qu’il fallait être complaisant, qu’il ne fallait pas mentir…
Tous les matins, on regardait les mains et les oreilles, et il fallait que ce soit propre ; ceux qui n’étaient pas propres, on les envoyait à la pompe.
L’enseignement de la morale était présent chaque jour dans tous les autres exercices scolaires.
Tous les enfants n’étaient peut-être pas aussi obéissants que dans les souvenirs de nos témoins.

Mais il est vrai, le désir d’apprendre était grand.
       
                                      
                                                                           

          
                  

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