La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône       La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône

           

Tuer le cochon

        

    
Auguste Boyaux, Raymond Gillot et Edmond Boyaux sont assistés du petit Yvan Gillot qui tient la queue du cochon.

   

Le tue-cochon se préparait à l’avance. 
Les voisins étaient invités.
On fêtait ce jour où l’on sacrifiait un cochon pour constituer les provisions de l’année. On tuait le cochon le matin.

Tout le monde rendait une petite visite à la bête qui allait être immolée, un cochon de 165 kg.
Le sang était récupéré et fouetté avec un peu de vinaigre pour l’empêcher de coaguler. Il servirait à faire le boudin. Puis venait l’épilation. On recouvrait l’animal avec de la paille de blé et on mettait le feu, ce qui donnait une belle teinte dorée à la peau. Après lavage, le porc est entièrement « râpé » au
couteau pour enlever la première couche de l’épiderme soulevé en cloque par la flamme, ainsi que les derniers poils. On obtient une peau parfaitement blanche et lisse, c’est cette opération qui est en train d’être effectuée. Ensuite, le cochon est éviscéré après avoir été ouvert puis coupé en deux. 

On récupère les abats (coeur, foie, reins, poumons). Les intestins sont gardés et ils sont lavés et préparés, une partie pour recevoir le sang du boudin, et l’autre partie pour confectionner l’andouille. La tête est dépecée ; elle entrera dans la composition du « fromage de tête » le lendemain.

Vers midi, le principal travail de cette première journée est terminé, tout le monde se retrouve autour d’un verre. Il faut laisser la viande refroidir et raffermir. 
On laisse la carcasse pendue.
Chaque morceau a une destination bien précise, pour fabriquer terrines, rillettes, fromages de tête, assurer la salaison et garnir le congélateur. 
Même la graisse est fondue, ce qui donne le saindoux qui
sera conservé en pots de grès. Le résidu sera pressé pour obtenir d‘excellents gratons.

Cette journée « cochonnaille » représente un sacré travail.
    
                 

Ancienne porcherie de Charrey

             

Cette ancienne porcherie, achetée et aménagée par André et Michel DURUPT, rue Moron devenue rue du lavoir.
                                                 

          
                  

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