La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône       La vie quotidienne à Charrey-sur-Saône

           

La bannière des Secours mutuels

        

   

La bannière de l’Union des travailleurs et Société de secours mutuels de Charrey-en-Plaine a été créée en 1904, sous la forme associative, par les habitants de Charrey.

Bannière en velours marron, festonnée d’un galon à franges dorées sur tout son pourtour. 
La suspente se compose de quatre galons maintenus à la bannière par des palmettes en passementerie dorée.

Sur sa bannière brodée de fils d’or, on remarque comme un symbole de solidarité, les deux mains entrelacées. Elles sont brodées avec du fil métal doré et argenté sur gabarit et sont appliquées sur le velours. 
Des couchures en forme d’arabesque représentent des épis de blé, enlacés avec des branches de gui et des feuillages de chêne avec des grappes de glands, ces motifs sont répartis de part et
d’autre du décor.

L’épi de blé, symbole de la croissance et de la fructification, est universellement considéré comme la manifestation de la fécondité physique et spirituelle.
Le chêne est synonyme de force et de solidité.
Le gui éternellement vert sur un arbre qui, l’hiver, semble mort, est un symbole de l’immortalité.
      


La bannière de l’union des travailleurs et Société de Secours Mutuels est exposée sur le mur de la salle du Conseil Municipal de Charrey.
Du début du XIXe siècle à 1945, le terme « sociétés de secours mutuel » désigne les associations de prévoyance qui, en échange d’une modeste cotisation, assurent à leurs membres des prestations en cas de maladie (indemnités journalières, remboursements médicaux et pharmaceutiques). 

Elles prennent aussi en charge leurs obsèques et leur versent une pension de retraite si leurs réserves financières le permettent. Apparues dans le contexte de l’interdit associatif posé par la loi Le Chapelier (1791), ces organisations se sont d’abord constituées sans cadre réglementaire, jusqu’à leur reconnaissance officielle par un décret de Charles Louis Napoléon Bonaparte en 1852. 
Elles prennent alors leur essor sous le second Empire, qui leur apporte un soutien administratif et financier tout en contrôlant leurs activités afin d’éviter tout risque de coalition séditieuse.
    

La législation républicaine de 1898, plus libérale, étend l’éventail des « secours mutuels », notamment en faveur de la maternité et des enfants (mutualités scolaires et maternelles). 
En outre, dans les sociétés rurales, la liste des secours comprend souvent une aide mutuelle aux travaux agricoles. 

Ces sociétés pratiquent l'entraide entre les adhérents en cas de maladie, infirmité, accident ou chômage. L'État les surveille car les fonds peuvent à l'occasion servir à soutenir une grève. Aussi le maire ou le commissaire de police peuvent assister aux réunions.

Au XXe siècle, les sociétés de secours mutuel doivent s’adapter à l’implication croissante de l’Etat dans le domaine de la protection sociale. Reléguées dans un rôle complémentaire à celui de la Sécurité sociale en 1945, elles prennent alors l’appellation de sociétés mutualistes.

                                                

          
                   

Cliquez sur le bouton pour imprimer la page