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Les sapeurs pompiers à
l'ouvrage
par Frédéric Gillot
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De manière générale, les manoeuvres avaient lieu une fois par mois le dimanche matin afin de ne pas
perdre la main et surtout d’entretenir le matériel.
Une sortie annuelle était également prévue. La compagnie devait être inscrite plusieurs mois à
l’avance à Brazey-en-Plaine pour assister à ce congrès départemental.
Les pompiers du département y participaient et y étaient informés des nouvelles techniques.
Un concours était organisé et la compagnie la plus convaincante recevait un prix. Un repas clôturait la réunion.
Les fêtes et cérémonies organisées à Charrey finançaient cette sortie annuelle.
Tout juste un mois avant le Jour de l’an, les pompiers faisaient le tour du village et vendaient les calendriers fournis par
la compagnie de Brazey (avec le nom de Charrey-en-Plaine imprimé dessus !).
Afin de remercier les généreux donateurs, les pompiers défilaient le 1er janvier. Ils réveillaient le
lieutenant très tôt et tous allaient ensuite réveiller le maire et ses conseillers.
L’uniforme porté était constitué d’un pantalon et d’une veste bleu marine avec une bande rouge sur
le côté, un ceinturon, une cravate, un casque ou un calot.
Le second défilé dans l’année, avec clairon et tambour, avait lieu le 14 juillet. Tous se réunissaient
ensuite sur la place du village où l’on mangeait de copieux casse-croûtes.
Rendez-vous était alors donné pour le 11 novembre.
La fête du 11 Novembre commençait par la célébration d’une messe à laquelle assistaient pompiers
et habitants. Elle avait lieu à 11 heures et perpétuait le souvenir des victimes de la première guerre
mondiale.
À 12 h 30 se déroulait une prise d’armes des pompiers devant le monument aux morts.
Un vin d’honneur était offert à la mairie. Un banquet, où régnait une ambiance bon enfant, clôturait cette
journée.
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À tour de rôle, les cafés du village se chargeaient de l’organisation du repas.
La commune et la compagnie des pompiers prenaient en charge les frais.
En plein coeur de l’hiver, la compagnie organisait une soirée cinéma qui avait lieu à l’école des filles un samedi soir.
La population tout entière y était conviée mais chacun payait son entrée.
Monsieur Prin de Longecourt-en-Plaine, par exemple, projetait le film choisi. On dégustait des brioches tout en buvant un « p’tit coup » ! Mais l’heure n’était
pas toujours aux festivités !
En cas de sinistre, Léon Clément (garde champêtre à l’époque) battait le tambour et on sonnait
les cloches de l’église. L’alerte était donnée.
Aussitôt, les hommes rentraient des champs et allaient chercher la pompe à bras au magasin qui se trouvait au carrefour de Charrey.
Le lieutenant et le maire possédaient chacun une clef de cet habitacle et une autre encore se
trouvait en mairie.
Je terminerai par une anecdote.
En décembre 1959 survint une grave catastrophe au barrage de
Malpasset (département du Var, près de Fréjus). Plusieurs villes ou villages furent inondés et on
déplora des milliers de morts ou disparus.
À l’époque, la compagnie de Charrey fit une quête qui rapporta une importante somme d’argent pour venir en aide aux sinistrés.
Ceci tendrait à prouver que l’esprit de dévouement a toujours existé et se trouve encore présent au sein des corps de sapeurs
pompiers.
Toutes ces informations m’ont été communiquées par Gilbert Begin qui fut l’un des lieutenants de nos
vaillants sapeurs-pompiers !
Nous avons plus particulièrement évoqué les années 1958 à 1963.
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