Précurseur des centres aérés, le patronage accueille des jeunes gens des communes françaises dans le
but, selon le règlement, de « les éloigner des plaisirs dangereux et des mauvaises
compagnies ».
Des jeux de société sont mis en place : billards, cartes, dames, javelots, fléchettes, tandis que sont bannis
les gros jeux d’argent et les jeux de hasard.
La culture est favorisée par la lecture des bons livres de
la bibliothèque paroissiale, préalablement sélectionnés par le doyen.
Enfin, les causeries familières excluant toutes discussions politiques et religieuses resserrent les liens entre les membres.
Le patronage se révèle être aussi une oeuvre de formation : les jeunes y apprennent la politesse,
l’adoption d’une tenue vestimentaire élégante et simple, l’ordre, la discipline et l’art de se préoccuper
d’autrui.
Le patronage de Charrey et Bonnencontre, La Bayard, a été fréquenté par des générations de
jeunes, dans un élan de camaraderie et d’idéal.
L’évolution des mentalités et les changements des
comportements ont porté un coup d’arrêt à son oeuvre charitable.
À la fin du XIXe siècle - début du XXe siècle en France, les patronages regroupent de nombreux
enfants de milieux populaires.
Le mouvement prend de l’ampleur à travers le pays, mais sans réelle coordination nationale.
Il existe alors des patronages de filles et de garçons, qui sont laïques, privés,
paroissiaux, municipaux.
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