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Le cheval . . .
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L’agriculteur possédant un cheval entretenait souvent avec lui une relation forte où le cheval était
plus un compagnon qu’un outil de travail.
Le cheval, sur qui repose le travail agricole et les
transports du matériel et des denrées, était l’objet des soins les plus attentifs. Utilisé pour le travail de labour, il
était dressé à la voix : « hue ! », en avant ! ; « ho ! », arrête ! ; « hue ho ! », à droite ! ; « dia ! », à gauche ! ;
« arrière ! », recule ! ; « revint ! », demi-tour ! Si posséder un cheval était autrefois perçu comme un
privilège, ce regard était dû au prix d’achat, un cheval ou une pouliche non dressé valant l’équivalent
d’au moins deux boeufs. |
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Françoise Potot avec son cheval Gitane.
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La journée à la ferme commençait généralement très tôt.
Vers 5 heures du matin, la toute première besogne du fermier était de faire le tour général des
étables et écuries pour se rendre compte si tout était normal dans son cheptel.
Il commence par donner du bon trèfle, nettoie l’écurie, donne à boire aux chevaux, distribue la
nourriture, très souvent de l’avoine concassée mélangée de petite paille ou de paille hachée.
Puis il fait le pansage : il étrille les chevaux, les brosse, les époussette.
Ensuite, le fermier prépare son matériel pour le travail de la journée.
Il commence alors à harnacher, présente de nouveau de l’eau à ses chevaux, leur met la bride, les
sort de l’écurie et les installe à la charrue ou les accouple en fonction du matériel, pour partir aux
champs.
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Gaston Bonnet oncle
de Rolande Saintot |
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Le nombre de chevaux variait selon l’importance de la ferme, et il pouvait atteindre parfois la
dizaine dans les très grosses exploitations.
Il était normal, dès lors, que le paysan qui possédait plusieurs chevaux en fasse un commerce.
Dans la plupart des cas, les chevaux, formés et dressés, spécialement les hongres, étaient vendus à
des marchands vers l’âge de 4 à 5 ans.
Déjà avant 1914 et aussi entre les deux guerres, les marchands de chevaux étaient spécialisés dans
leur domaine.
Généralement, le maquignon, qui connaissait bien sa clientèle, passait de ferme en ferme pour
conclure ses marchés, et en même temps voyait avec l’agriculteur les chevaux à vendre.
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À Charrey, il n’existait pas une seule ferme sans animaux, ici les agriculteurs s’entraidaient et se
prêtaient les étalons pour la reproduction de leur cheptel.
Les chevaux étaient utilisés pour tirer les charrues ou les charrettes de toute sorte.
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Le cheval Coco au repos dans la cour de l’ancien château de
Charrey.
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Marché de Louhans, où bon nombre de maquignons se donnaient rendez-vous
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