protection du pigeon charrey-sur-saone

Dans tous les cas, le pigeonnier doit protéger le pigeon des intempéries.

Il n'aura pas la même orientation dans le Midi (où le vent souffle le plus souvent du même côté) que : dans le Nord. Ses ouvertures, lanterneaux et ; lucarnes d'envol, doivent être assez petites pour ne pas laisser passer les buses et les éperviers, mais assez larges, bien sûr, pour laisser rentrer les pigeons.

Divers obstacles sont par ailleurs opposés aux prédateurs, en particulier ces cordons en forme de corniches (randières) qui ceinturent le mur extérieur du colombier.

Une curieuse pratique consistait jadis à enterrer aux quatre angles du pigeonnier, dans des jarres, des émouchets (petits rapaces) qui chassaient les faucons et empêchaient les pigeons de s'enfuir.

Les nids qui tapissent tout l'intérieur du pigeonnier de haut en bas comme des alvéoles sont généralement en pierre, parfois en bois ou en osier, il faut pouvoir atteindre les nids pour les nettoyer ou pour prendre les pigeonneaux. De nombreux colombiers sont munis d'un ingénieux système d'échelle tournante -la potence : son arbre central en bois peut tourner sur son axe; il supporte les échelles qui donnent accès aux boulins. ( c’est le cas du pigeonnier de Charrey )

Aujourd'hui les pigeonniers ont perdu leur fonction utilitaire, mais ils conservent leur charme, et rien ne dit qu'ils ne soient pas la providence des pigeons du bourg voisin ou la sauvegarde des migrateurs de passage à une époque où les haies sont devenues rares.