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Réclamation contre l’exhaussement des barrages. « Depuis l’exhaussement des barrages, la Saône
déborde très souvent, une journée de pluie ou deux suffisent pour amener une crue.
Ces crues se produisent aussi bien au mois de juin époque de la fauchaison qu’au moment de la fonte des neiges
au printemps.
Il en résulte de ces inondations de graves pertes pour les riverains qui voient chaque
année leurs récoltes de foin perdues. Le conseil est d’avis qu’il y a lieu d’appeler l’attention de l’autorité
supérieure sur cet état de chose qui peut être préjudiciable à tous les propriétaires riverains d’un cours
d’eau un peu important et invite l’Administration à réduire la hauteur des barrages pour atténuer les
causes d’inondations. »
(Délibération du conseil municipal.)
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Le 12 septembre 1892, une très grande crue de la Saône dont le
débordement a complètement submergé les prairies, si bien que
le pâturage y devient impossible. Pierre Girard, maire de
Charrey, demande un droit de parcours dans les bois communaux,
vu la rareté du foin, de la paille et des racines qui met les
propriétaires dans une situation pénible.
Pour toutes ces raisons, le conseil municipal demande de
conduire les troupeaux dans les taillis les plus jeunes dans les
coupes de bois de la forêt communale.
Les inondations sont régulières, et la solidarité est de
mise, les meubles ont été surélevés à l’aide de briques
ou moellons afin de protéger le mobilier.
À l’aide de barques, les familles Potot, du Port de
Charrey et du village, sont avec leur voisine Denise Begin en
pleine évacuation.
De la famille et des amis les accueilleront. Comme d’habitude
il va falloir se serrer et vivre en communauté pendant un
certain temps, tout dépendra de la météo et des caprices de
la Saône.
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