Patrimoine communal de Charrey-sur-Saône      Patrimoine communal de Charrey-sur-Saône

Le pigeonnier . . .
Parmi les" vestiges du château de Charrey, 
le pigeonnier se dresse non loin de l'église. 
Remarquable à plus d'un titre

   

                   

                   
Madame SAINTOT Rolande. épouse NIOT Henri donne à la Commune la Tour N°12 sur le plan cadastral, ainsi qu'une couronne de terrain permettant l'accès pour l'entretien de ce bâtiment et la superficie nécessaire de la parcelle 14 pour laisser la distance légale de huit mètres à partir du mur de clôture des parcelles 3,5.7.

Cette donation ne sera accompagnée que d'une seule et unique clause:
La Tour ne sera pas revendue, elle devra rester patrimoine Communal et sera entretenue au mieux selon les possibilités financières de la Commune.


En contre partie la commune donne à Madame SAINTOT Rolande épouse NlOT Henri,les parties des parcelles 3.5.7 situées sur le domaine public.
le Conseil Municipal décide à l'unanimité que la Rue du CHATEAU ne sera plus frappée d'alignement, de la RD20 à la rue de l'église, afin de préserver le site naturel et le reste des bâtiments du Château de CHARREY sur SAONE.
             



Dans l'ancienne cour du château on peut apercevoir le pigeonnier
devenu patrimoine communal
     

Ce pigeonnier, qui appartient à la commune depuis 1991, demeure le seul bâtiment réellement debout de l'ancienne propriété seigneuriale, détruite par un incendie au début du siècle.

De forme ronde, il comporte, au rez-de-chaussée, une belle salle voûtée.
A l'étage. Une pièce tapissée de boulins (nids) en terre cuite se complète d'une ingénieuse échelle tournant sur son axe et destinée à nettoyer les « alvéoles » ou à attraper les pigeonneaux,
Elle est surmontée d'une superbe charpente, son architecture est le témoin d'un savoir-faire disparu.

Enfin, le colombier abrite, en effet, depuis des années des effraies qui viennent périodiquement se reproduire en ce lieu.

Fait confirmé par l'association ' La Choue ', spécialisée dans l'étude et la protection des rapaces; elle en contrôle une fois par an la population et bague les nouveaux-nés afin de les mieux suivre. donc à rendre au bâtiment sa fonction première de « maternité ».
Dans tous les cas, le pigeonnier doit protéger le pigeon des intempéries
Le droit de colombier
Variable d'une province à l'autre, ce droit fut l'un des privilèges abolis par la législation révolutionnaire.

Nombreuses étaient en effet les doléances des paysans au sujet des dégâts causés aux récoltes par les pigeons : en période de moissons, un pigeon laissé en liberté peut consommer jusqu' à six fois la valeur de sa chair!

Aussi, le décret du 4 août 1789 fut-il bien accueilli. Il abolissait l'exclusivité du droit de colombier et transformait le statut du pigeon a certaines périodes l'année : durant les semailles et les moissons, l'oiseau devenait un gibier s'il n'était pas enfermé dans le colombier, chacun avait le droit de le tirer.

Aujourd'hui encore, certains propriétaires les ferme à certaines époques, afin d’éviter les conflits de voisinage.
       

Ses ouvertures, lanterneaux et lucarnes d'envol, sont assez petites pour ne pas laisser passer les buses et les éperviers, mais assez larges, bien sûr, pour laisser rentrer les pigeons.
Une curieuse pratique consistait jadis à enterrer aux quatre angles du pigeonnier des émouchets (petits rapaces) qui chassaient les faucons et empêchaient souvent les pigeons de s'enfuir.
Les nids qui tapissent tout l'intérieur du pigeonnier de haut en bas comme des alvéoles sont en terre cuite appelées boulins.

Il faut pouvoir atteindre les nids pour les nettoyer ou pour prendre les pigeonneaux.
Le pigeonnier est muni d'un ingénieux système d'échelle tournante : la potence : son arbre central en bois peut tourner sur son axe; il supporte les échelles qui donnent accès aux boulins. 
       

            
La colombine
Un précieux engrais ..

Longtemps, en France dans les communes rurales, le colombier fut un bâtiment utilitaire lié à un privilège nobiliaire.
En effet, le pigeon, fort apprécié pour sa chair très fine, était élevé avant tout pour sa précieuse fiente, la "colombine", qui fut l'un de nos principaux engrais de l’époque.

La colombine, était si riche en azote et en acide phosphorique qu'il fanait la diluer dans l'eau avant de l'introduire dans le sol, mais les résultats étaient parait-il assez extraordinaires.

Autrefois, tout propriétaire qui possédait son colombier dont le nombre de boulins (nids) était déterminé en fonction du nombre d'arpents (1 boulin pour un demi hectare).
Cela laisse à penser que le seigneur de Charrey possédait un très grand nombre d’hectares.
Effectivement le pigeonnier de Charrey compte environ 400 boulins.

Charrey est très fière de son pigeonnier qui rend agréable la ballade rue du Château, la commune a bien fait de le sauver et de le restaurer.
      

Pigeonnier sous la neige

                       
                                                                                      

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