Patrimoine communal de Charrey-sur-Saône      Patrimoine communal de Charrey-sur-Saône

La bascule communale. . .

                 
Le 12 février 1880, le conseil municipal, suite aux demandes pressantes d’agriculteurs qui voulaient vendre la paille, le fourrage et le grain qu’ils avaient en surplus et considérant l’avantage qu’il y aurait, pour les habitants de Charrey, à l’établissement d’une bascule dans l’intérieur du village.
  
Le Pesage public
On désigne sous le nom de Poids Public, un bureau, une bascule ou un pont bascule institué par l’autorité publique pour peser et mesurer, moyennant une rétribution, les différentes denrées et marchandises qui y sont présentées par les parties intéressées.
                   

    
Car journellement les habitants sont obligés d’aller soit à Bonnencontre, soit à Esbarres pour le pesage des osiers et autres denrées récoltées sur le territoire de la commune, décide la construction d’une bascule. 

Celle-ci sert également à peser les bovins que le boucher, à cette époque, achetait directement dans les fermes. Une somme de 2 500 francs est donc votée pour la réalisation de la bascule, qui va être installée au carrefour de la route de Seurre - Saint-Jean-de-Losne et de la route de Pagny-la-ville - Dijon. La bascule doit être en fonction au mois de septembre de la même année.
Le 8 juin 1884, le conseil décide à l’unanimité que le sieur Joseph Vauthier, aubergiste à Charrey-sur-Saône, occupera définitivement les fonctions de peseur public. 
Son auberge était le café de la Paix, juste devant la bascule, actuellement la maison de madame Dubus.
Pour son salaire, monsieur Vauthier reçoit la moitié du prix de toutes les pesées dont le prix est fixé à 50 centimes chacune.
Plus tard, le garde champêtre assurera ce service. Avant chaque pesée, il fallait régler la bascule car le tablier extérieur était en bois. Alors, on ajoutait ou on retirait des petits cailloux qui servaient de contre-poids sur le plateau de la bascule. Ensuite, le peseur remplissait à l’aide d’un porte-plume ou
d’un crayon à papier le ticket en faisant la soustraction entre le poids total en charge et la tare, ce qui donnait le poids net du chargement.
Très bon exercice d’arithmétique car à cette époque il n’y avait pas de calculette. Mais il y avait le contact humain car cela permettait à tous les utilisateurs et au garde champêtre de discuter du temps, de toutes les dernières nouvelles des villages avoisinants.
Cette bascule communale se situe toujours au même endroit mais n’a plus sa fonction initiale.
À Charrey, la bascule communale à été en fonctionnement jusqu’en 1993.
     

Le 31 août 1893, après le passage du vérificateur des poids et mesures qui a constaté le mauvais état du plateau de la bascule, dans l’intérêt des habitants de la commune, il est voté la réparation de la plate-forme pour 1400 francs.
La plateforme faite de lattes en bois était de la longueur d’environ 7 mètres et la bascule ne pouvait pas peser plus de 10 tonnes.
Les mécanismes de pesée se situaient sous la plateforme et étaient reliés à l’intérieur, à
l’endroit où le poids était mesuré à l’aide de poids ronds que l’on bougeait sur une barre
horizontale jusqu’à obtenir l’équilibre.
Une vérification primitive était obligatoire pour tous les appareils neufs avant leur mise en vente. Puis une vérification périodique pour constater à l’usage si leurs
qualités n’ont pas été altérées. Pour la vérification primitive, poinçon de la bonne foi (deux mains entrelacées) et pour la
périodique, une lettre en relief par an, comme nous pouvons le voir sur la plaque de plomb de la bascule de Charrey.

                                                              

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