Au début du XlXe siècle, 1’expert Guillebaut produit
un rapport de visite dans lequel il signale l’état général de dégradation de l’église et préconise
« un repiquage de couverture sans toucher au clocher, bien que dégradé par la foudre ».
Les travaux sont engagés le 27 fructidor de l’an XI : « 305 m2 de couverture à repiquer, mortiers faîtiers
et cornier. » L
es travaux sont financés sur vente de bois et sont réceptionnés en mai 1807.
En 1820, une délibération du conseil municipal confie à nouveau des travaux au même
« architecte » : « La couverture de l’église nécessite des réparations urgentes, les gouttières
incommodent les habitants pendant le service divin. »
Les travaux, consistant en repiquage général, enlèvement des mousses, remplacement
des tuiles manquantes, mortier neuf pour rives et faîtages, sont réceptionnés le 2 novembre 1820.
Le 13 juin 1824, on procède à la refonte de la cloche cassée (Fort fils à Dijon). |
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En 1825, on engage des réparations importantes à l’église sur devis du même architecte daté
du 20 janvier : « Enduits à la chaux et ciment pour les soubassements des murs extérieurs de l’église,couverture de l’église, descente des tuiles, fourrures des chevrons, fourniture et pose de 360 m de
lambris, fourniture et pose chevrons par-dessus puis de “litots”, fourniture de cinq milliers de tuiles en
complément, mortiers, déblaiement de cinquante centimètres de remblais autour de l’église (pour la
conservation du plafond de l’église qui doit être construit). »
On réalise alors les deux chapelles et la sacristie : avec « exhaussement des murs des chapelles et de lasacristie par de la maçonnerie de briques (contreforts) comme les anciens », on réalise le lambris de plafond àcorniche et rosace dans la sacristie, les enduits intérieurs, la couverture en tuiles, la fenêtre en pierres
de taille, les barreaux, châssis en menuiserie et vitrage à grands carreaux.
Sur le clocher, on réalise les enduits depuis la base jusqu’à la corniche, « vêtissement » de la fenêtre
en plâtre, couverture en ardoise clouée en complément sur volige chêne, croix, coq et boule dorés
neufs, mise en peinture des abat-vent.
Les moulures sont faites en briques revêtues de stuc blanc, mais rien n’est fait sous le porche, La
couverture en ardoise est délabrée pour cause de vice de construction et elle doit être refaite avec
doublis triple en tuiles plombées.
Ces travaux, qui voient la construction de la sacristie et des chapelles Saint-Blaise et de la
Sainte-Vierge, sont adjugés en septembre 1825 et réceptionnés le 10 janvier 1827 (Belligon, maçon à
Charrey).
Le 4 août 1829, un état des réparations extraordinaires et indispensables à faire à l’église de Charrey
est établi. Monsieur Bauchet, peintre à Dijon, prévoit la réparation et le décor du maître-autel, du
sanctuaire, des deux chapelles, des gradins d’autel. Il signale que « la voûte de l’église est garnie enlambris de sapin servant de plafond, les lambris tombent par vétusté, ainsi que l’enduit des murs
intérieurs ». Il est alors prévu son remplacement par un plafond en plâtre. Ce peintre réalise la peinturedu fond du choeur de l’église « en draperie avec étoiles argentées », il fourni un tableau de saint Pierreavec un cadre doré et un buffet de bannières.
Les travaux sont réceptionnés le 10 juillet 1829.
En août 1848, on réalise la refonte d’une cloche par M. N. Mollot à Dijon.
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Construction de la chapelle seigneuriale (1862-1863)
« Depuis quelques années, une lézarde assez considérable s’était manifestée dans le mur oriental
formant le chevet de l’église de la commune de Charrey […] Monsieur de Charrey s’est proposé de
consolider cette partie de l’édifice par la construction d’une chapelle appuyée au mur nord et mise
en communication avec l’église en vis-à-vis de la sacristie, à condition qu’un acte en due forme lui
reconnaîtrait pour lui, les siens et successeurs, la jouissance à perpétuité de cette chapelle. »
Cette demande reçoit les accords du conseil municipal et du préfet, sous réserve d’interdiction
d’inhumation. Par acte du 31 octobre 1862, il est établi une concession par la commune de Charrey
à Iréné Prevency de Charrey pour la jouissance d’une chapelle. Cette chapelle sera construite à cette
date par monsieur Phal Perron, architecte à Auxonne.
Les archives départementales conservent un document daté du 8 janvier 1850. Il s’agit d’un
mémoire des travaux faits par monsieur Carbomel fils, peintre à Seurre : encaustiquage de la chaire à
prêcher, réalisation du décor des embrasures voûtées des deux chapelles en jaune de Sienne, pilastres
et frises en bleu turquoise, distribution et filage des assises pour deux frontons, fond en marbre
blanc et entourage en jaune de Sienne avec les deux socles en griotte d’Italie.
Il réalise également les deux tombeaux d’autel et les chants en rechampissage, les faces des gradins en bleu turquoise et le
nettoyage du Christ et la peinture de la croix.
En dehors de la chapelle, l’édifice présente alors la configuration actuelle.
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