Il trône majestueusement au centre de la place Saint-Pierre.
Rappelons pour mémoire que l’origine des arbres de la liberté remonte à la Révolution française.
Plus exactement, ils furent plantés un peu partout dans les années qui suivirent, conformément au
décret de la Convention nationale du 3 pluviôse de l’an I de la République.
Cela donna lieu à de grandes fêtes populaires. Mais ces peupliers symboliques furent particulièrement mis ou remis à
l’honneur lors des révolutions de 1830 et 1848 et la plupart furent bénis par le clergé, ce qui, là encore,
conduisit à de grandes réjouissances publiques. À noter qu’on en planta encore dans certaines
communes à la Libération, en 1944 et 1945. Tel fut le cas pour Charrey qui planta le sien en 1946.
Plus exactement, il fut replanté solennellement et arrosé de vins du cru pour remplacer son prédécesseur
de 1848 qui dépérissait.
Car, du point de vue de la durée, la vie d’un peuplier s’apparente beaucoup à celle d’un homme.
Tant il est vrai qu’au-delà de 100 ans, le peuplier et l’homme ne sont plus que des vieillards vénérables
et fragiles.
Quoi qu’il en soit, l’actuel peuplier de la liberté de Charrey est plein de sève et de vitalité et semble
bien parti pour faire un centenaire.
|
|
